samedi 25 décembre 2010

LA LANGUE MERE & LA COMMUNALE


Petit, j'étais ballotté d'une tante à l'autre. Elles se dévouaient pour me garder quand mon père allait travailler. L'amour y était mais ce n'était pas celui d'une mère si cher à Victor Hugo. La différence, quand on est enfant, on la fait. On la subit. Elle nous change petit à petit.

Enfin, arriva l'école communale. A l'époque, c'était les garçons d'un côté et les filles de l'autre. Les copains sont venus ajouter un peu plus à mon caractère. Les mauvais copains aussi m'ont, un peu plus, changé.

Mon souvenir le plus marquant ? J'ai fait tomber, une espèce de pot à fleurs taillé dans de la pierre, sur le perron. Le perron a cassé et une rainure subsiste encore aujourd'hui. C'était moi. Personne ne l'a jamais su. D'ailleurs, qui pouvait imaginer qu'un enfant de sept ans puisse déplacer et faire tomber un gros pot, lourd, taillé dans de la pierre.

Mon souvenir qui est le plus moi ? Mes longues lectures des lettre/nouvelles de Alphonse Daudet. A l'ombre d'un marronnier, un livre à la main, je comblais ma solitude des souvenirs par Daudet.

C'était mon enfance et elle était heureuse. Il ne me manquait que ma mère.

mardi 20 janvier 2009

PARFOIS, LES CONGERES...


Je le sais parce qu'on me l'a raconté et j'y crois. C'était en plein l'hiver. C'était le 28 février et la neige tombait.
Dans les montagnes, on est préparé à la neige. Mais là, elle tombe dru. Ma mère est arrivée à terme. Mon père va chercher l'accoucheuse (la sage-femme) car le médecin, en ce temps là, habite la ville, s'occupe de plusieurs villages. Mon père met longtemps pour revenir. Il est de retour au milieu de la nuit. En skis, la descente est toujours plus facile que la montée. Il dit que la sage-femme viendra dès que la neige se sera calmée.
Il a neigé toute la nuit. Le matin du 29 je suis né. Ma mère est partie. C'est comme ça. Je ne sais pas à quelle heure nous avons échangé nos vies. Le médecin est venu 2 jours plus tard.
Aujourd'hui encore, quand je demande aux anciens du village (encore vivants) à quelle heure je suis né, on me répond :
- Oooh ! Il avait beaucoup neigé. Ouais, beaucoup de neige.

mardi 30 décembre 2008

Auguste Crodiet - né un 29 février


On peut comprendre mais pour savoir, il faut être né un 29 février. Un anniversaire tous les 4 ans et la fête pareil puisqu'elle tombe le même jour : un 29 février. Mais qui s'appelle Auguste aujourd'hui ? Quoi que César, ça m'aurait plu, même accolé : Auguste-César ! et il a une fête par an, le César : le 14 avril. Mais je n'avais pas d'ancêtre qui s'appelait ainsi et, quand on a 5 ans ça ne veut rien dire. On sait juste que les autres ont, sur le calendrier, au moins un jour par an à leur prénom pour leur souhaiter leur fête et un jour par an pour leur souhaiter leur anniversaire.
AC - 30.12.2008